Производство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. Редкость

Производство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. Редкость
Производство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. РедкостьПроизводство пороха. 1779г. Девять старинных гравюр. Редкость
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Год: 1779
Гравёр: Робер Бенар
Техника: гравюра на меди (офорт, резец), бумага верже, акварель
Страна: Франция
Город: Париж
Выполнено для: "Энциклопедия, или Толковый словарь наук, искусств и ремесел" (Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers)
Размер листа (см): 31 х 24 (каждого)
Оригинальное название: Poudre à Canon. Planches 4,5,9,10,11,12,17,18,19,
Язык: французский
Категории: , , , .

Графическая иллюстрация из знаменитой энциклопедии Дидро.
«Энциклопедия, или толковый словарь наук, искусств и ремёсел» (фр. Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers) — французская энциклопедия эпохи Просвещения, одно из крупнейших справочных изданий XVIII века. Изначально издание задумывалось как перевод на французский язык британской энциклопедии Эфраима Чамберса (1728). Но в 1747 году, инициатор «Энциклопедии», парижский книгоиздатель А. Бретон решил создать собственный труд и пригласил в качестве руководитителя Дени Дидро. Тот занимался энциклопедией в течение 25 последующих лет. Он был организатором, ответственным редактором, составителем проспекта и автором большинства статей по точным наукам. Работа состояла из 35 томов, насчитывала 71818 статей и 3129 иллюстраций. Первые 28 томов (17 томов текста (60 тысяч статей) и 11 томов «гравюр» (иллюстраций к тексту), опубликованные между 1751 и 1766 годами, были созданы под редакцией Дидро. Оставшиеся пять томов энциклопедии были написаны другими авторами. Много видных фигур эпохи просвещения приложили руку к созданию статей, включая Вольтера, Руссо, Монтескьё и т.д.

Робер Бенар (Robert Bénard, 1734-1777) – французский гравер XVIII века, известен прежде всего тем, что с 1751 года создал значительное количество гравюр (не менее 1800) для Энциклопедии Дидро и д’Аламбера. Позже издатель Шарль-Жозеф Панкук (Charles-Joseph Panckoucke) повторно использовал многие из этих произведений для иллюстрации своего издания.

Planche 4. La vignette représente la vûe perspective de l’inté – rieur du moulin, & plusieurs ouvriers occupés à diffé – rentes opérations.

E tourillon de l’arbre de la roue à aubes & du héris – son garni de quarante – huit dents, qui fait tourner les lanternes qui ont vingt fuseaux chacune. u x chapeau des deux poteaux montans du côté de la roue. u u x x chapeau des deux poteaux montans du côté de la porte du moulin. P p p, R r r les deux poteaux montans. P & R les deux batteries. e – e, e e – e e les moises ou prisons supérieures. g, g g les moises inférieures. N tourillon de l’arbre d’une des lanternes.

Pour composer la poudre, on a autant de boisseaux qu’il y a de mortiers, c’est – à – dire vingt – quatre; chacun de ces boisseaux, dont un est représenté fig. 1. du bas de la Planche, contient vingt livres de matieres, savoir quinze livres de salpêtre de la troisieme cuite, deux livres & demie de soufre bien pulvérisé, deux livres & demie de charbon de bois de bourdaine criblé; on met ce mélange dans un mortier, ensuite on arrose en ver – sant deux mesures ou chopines d’eau, car une pinte suffit ordinairement pour le premier arrosage, ensuite on retourne les matieres avec une spatule de bois qui a trois piés de long, on donne l’eau à la roue pour mettre en train, après que les matieres ont été battues pendant une heure, on arrête le moulin pour faire le premier changement.

Faire un changement; c’est transvaser les matieres d’un mortier dans un autre, ce qui se fait dans cet or – dre.

Trois ouvriers à chaque batterie sont occupés ensem – ble à cette opération, chacun de ces ouvriers prend sur sa table quatre broches de bois fig. 6. pour les pla – cer dans les trous des pilons au – dessus de la moise in – férieure afin de les tenir suspendus au – dessus des mor – tiers, ils prennent ensuite chacun une layette fig. 7. qui est une boîte de bois qu’ils placent vis – à – vis le I le V & IX mortiers; alors avec la coquille ou main de cuivre fig. 4. ils vuident ce mortier dans la layette, & les trois autres mortiers suivans successivement les uns dans les autres, ensorte que la matiere qui étoit dans le second mortier passe dans le premier, celle du troi – sieme dans le second, celle du quatrieme dans le troi – sieme; on reporte ensuite la matiere contenue dans la layette dans le quatrieme mortier qui se trouve vuide, le second & le troisieme ouvriers en font de même pour les quatre mortiers qu’ils transvuident, ensorte que la matiere du cinquieme rentre dans le huitieme, & celle du neuvieme dans le douzieme ou dernier.

Fig. 1. Ouvrier qui ayant transvasé ses quatre mortiers les uns dans les autres retire les chevilles ou bro – ches qui tiennent les pilons suspendus & les laisse retomber dans les mortiers; près de lui & du che – valet qui porte le tourillon de l’arbre de la roue est la tablette a sur laquelle il place ses quatre che – villes, & la main ou coquille de cuivre qui lui sert à vuider les matieres; à côté de cette tabletre est la layette b qui est arrêtée sur le plancher par trois tringles de bois qui y sont clouées, & entre les – quelles il la replace. 2. Second ouvrier qui transvuide le huitieme mortier dans le septieme, près de lui est sa layette c, dans laquelle il a vuidé le cinquieme mortier, derriere lui en f est la tablette sur laquelle il replacera ses quatre chevilles & sa coquille, près de cette ta – blette est l’emplacement d de la layette c de ce se – cond ouvrier. On n’a pas représenté le troisieme ouvrier de cette batterie, ses fonctions étant les mêmes que celles des deux ouvriers précédens, pour les qua – tre mortiers qu’il doit servir, qui sont le neuvieme, dixieme, onzieme & douzieme. 3. Troisieme ouvrier de la seconde batterie, qui après avoir fait le changement, balaye avec la brosse fig. 5. du bas de la Planche, le dessus de la batte – rie pour rassembler la matiere éparse qui peut s’y trouver, & la faire retomber dans les mortiers; on voit en h sa layette placée à côté de la chaise ou chevalet qui soutient le tourillon N de sa bat – terie; celle du troisieme ouvrier de la batterie pré – cédente est de même placé auprès de la chaise cor – respondante.

Lorsque le moulin est servi par quatre ouvriers seulement au – lieu de six, les deux ouvriers de cha – que batterie transvuident chacun six mortiers, en – sorte que la matiere du premier rentre dans le sixieme, & celle du septieme dans le douzieme & dernier. Ce premier changement se fait sans arrosage, le second se fait trois heures après, le troisieme aussi trois heures après le second, ainsi de suite pour les autres changemens; on arrose plus ou moins suivant l’état de la matiere, & la saison plus ou moins chaude & seche, on continue ainsi jus – qu’à ce que la poudre soit faite & bonne à grai – ner, ce qui dure vingt, vingt – deux ou vingt – quatre heures, pendant lequel tems chaque pilon bat cin – quante – quatre ou cinquante six coups par minute.

Bas de la Planche.
1. Boisseau dans lequel on apporte la composition pour un mortier. 2. Spatule servant à remuer la composition dans le mortier avant de mettre en train, ce n’est qu’un bâton un peu courbé, de la forme que la figure représente. 3. Chopine ou mesure de fer – blanc contenant envi – ron une chopine d’eau, servant à mesurer celle qu’on verse dans chaque mortier. 4. Coquille ou main de cuivre servant à transvaser les matieres d’un mortier dans l’autre, & à battre le dessous des pilons pour en détacher la poudre. a coquille vûe en perspective. b la même coquille vûe en plan; l’ouvrier fig. 2. de la vignette tient une semblable coquille de la main droite. 5. Brosse pour balayer le dessus de la pille, c’est celle dont se sert l’ouvrier fig. 3. de la vignette. 6. Quatre broches servant à suspendre les pilons au – dessus de la moise inférieure, comme on le voit dans la vignette; il en faut vingt – quatre. 7. Layette servant aux changemens, elle a douze pouces de largeur, dix pouces de profondeur, & vingt – deux de hauteur.

Planche 5. Développemens de quelques parties du moulin des – sinés sur une échelle triple.

Fig. 1. Elévation d’un des pilons; les pilons ont envi – ron dix piés de longueur sur quatre pouces d’é – quarrissage. B b mentonnet. A a coin qui assure le mentonnet dans sa mortoise. D boîte de fonte, la même dont on fait les canons, qui reçoit l’extré – mité inférieure du pilon. 2. Le pilon vû par sa face du côté de l’arbre tournant. a b mortoise qui reçoit le mentonnet. c trou pour recevoir une des chevilles fig. 6. de la Planche pré – cédente. d extrémité inférieure du pilon qui doit entrer dans la boîte e qui est au – dessous. f bou – chon dont le fil est selon la longueur, ce qu’on nomme à bois debout, sur lequel tombe le pilon. 3. Mentonnet séparé du pilon. B tête du mentonnet qui est élevé par les cames des arbres tournans. b queue du mentonnet qui traverse le pilon. e encoche qui reçoit l’angle de la mortoise du pilon. A a coin qui assure le mentonnet dans sa mortoise. 4. Coupe de la batterie par un plan vertical qui passe par le centre d’un des mortiers. E le mortier. f tampon de bois de pommier ou poirier qui reçoit les coups du pilon. 5. Tine ronde ou à deux oreilles servant à transpor – ter la poudre du moulin au grainoir; ces tines ont deux piés de diametre & quinze pouces de haut; on vuide les mortiers dans les layettes, que l’on revuide dans la tine; on passe ensuite un bâton dans les deux trous des oreilles, & deux ouvriers la transportent sur leurs épaules au lieu où elle doit être grainée. 6. Tines ovales cerclées de cuivre, dans lesquelles on pese la poudre avant de la mettre en barils, leur forme ovale facilite l’introduction des cent livres de poudre qu’elles contiennent, dans les sacs où on l’envelope avant de les renfermer dans les barils. 7. Plan de la même tine ovale.

Planche 9. La vignette représente la vue de l’intérieur du mou – lin en perspective. p p, q q les deux meules gissantes, sur chacune desquelles on répand quatre – vingt livres de composition, ou la charge de quatre mortiers du moulin précédent. O O, O O les deux meules roulan – tes. q Q l’arbre vecteur. O lanterne qui reçoit son mouvement du hérisson M. l M l’arbre du hérisson. La seconde meule gissante p p a de même deux meules roulantes N N, N N qui sont mises en mouvement par le même hérisson au moyen de la lanterne N, fixée sur l’arbre vecteur de ces deux meules; le pivot supérieur P de cet arbre est aussi arrêté à la face postérieure de la poutre R S qui reçoit en z & z les doubles tenons de celles qui portent le collet des pivots L & H des deux autres arbres.

Bas de la Planche.
Fig. 1. Une des tables qui entourent chaque meule gis – sante; on voit à l’intérieur un rebord qui recouvre la meule d’environ un pouce. 2. Pié de la table composé de huit poteaux montans, & de seize courbes ou entre – toises, tous ces bois ont environ six pouces d’équarrissage; ces deux figures sont dessinées sur une échelle demi – fois plus grande que celle des Planches précédentes, ensorte que six piés de celle – ci sont égaux à neuf piés des petites échelles.

Planche 10. Développement dessiné sur la grande échelle d’un des arbres vecteurs, & des volées ou charrues qui ras – semblent la matiere sous la voie des meules.

Fig. 1. Arbre vecteur des meules. N O lanterne de 30 fuseaux. 5, 6 mortoise oblongue dans laquelle passe l’essieu de fer des meules; les deux faces op – posées de l’arbre sont fortifiées en cet endroit par deux plaques de fonte de cuivre qui sont fixées à l’arbre, & réunies entre elles par quatre boulons de fer à vis & à écrous 1, 2, 3, 4. Les faces en retour du même arbre sont percées de deux mortoises pour recevoir les bras a b, c d qui portent les volées e f & g h, les volées peu – vent couler de haut en bas & de bas en haut, dans des mortoises formées dans une piece de bois qui se joint aux bras, selon que les charrues f & h ren – contrent plus ou moins de matieres sur la meule gissante. 2. Plan de la meule gissante & des deux volées ou charrues; l’espace entre les deux cercles concen – triques. 1, 1 : 2, 2 est la voie des meules roulan – tes, voie qui est égale à leur épaisseur, dans le cas où elles sont également éloignées de l’arbre ve – cteur, la forte pression de ces masses énormes écarte continuellement la matiere ou composition, c’est pour la rassembler que l’on a construit les charrues; celle h g dont l’extrémité h frotte contre le dé ou crapaudine du centre, rejette au moyen de sa courbure convexe, les matieres qui se trou – vent près du centre, dans l’espace compris entre les deux cercles 1, 2. La seconde charrue f e ras – semble de même, en commençant par f & finissant par e, les matieres qui se trouvent répandues entre le cercle 2 & le bord de la meule gissante, & les ramene ainsi dans l’espace compris entre les deux cercles concentriques où est la voie des meules roulantes. La matiere ou composition qui s’attache aux meules roulantes retombe souvent hors de la meule gissante sur la table qui l’entoure, pour rassembler ces matieres & les rejetter sur la meule gissante, on se sert d’une brosse fig. 5. Pl. IV. avec laquelle l’ouvrier rassemble & rejette les matieres sous la voie des meules en suivant leur mouvement, mais comme la moindre inattention l’exposeroit à être pris & écrasé par les meules roulantes, si sa mar – che autour de la table n’étoit pas réglée sur celle des meules, on a pratiqué les poignées c & d aux extrémités des bras inférieurs; l’ouvrier saisit de la main gauche une de ces poignées, de la main droite il tient la brosse avec laquelle il balaye la table; alors le bras c ou d dont il tient la poignée, le force à marcher aussi vîte que lui, & par consé – quent le tient toujours également éloigné de la meule roulante qui le suit. 3. La petite volée ou charrue vue en perspective & dessinée sur une échelle double. H partie de la char – rue qui commence à rassembler les matieres. G par – tie de la charrue qui acheve de la rejetter sous la voie des meules. 4. La grande charrue aussi dessinée sur une échelle double. F partie de la charrue qui commence à rassembler les matieres vers les bords de la meule gissante. E partie de la charrue qui acheve de ra – mener la matiere sous la voie des meules.

Planche 11. La vignette représente l’intérieur de l’attelier du grai – noir, & plusieurs ouvriers occupés à grainer la poudre.

La matiere ou composition préparée par l’un ou l’autre moulin que l’on vient de décrire est mise dans de grandes mayes qui entourent cet attelier, on en forme un tas comme celui de la fig. 1. Alors un ouvrier fig. 1. prend un grainoir percé à gros grains, le charge de matiere avec une pelle de bois, puis il y place le rouleau ou disque de bois, qui en glissant sur la matie – re, la force à se diviser & à passer par les trous du grai – noir ou crible fait d’une peau de cochon tendue sur un cercle de bois comme les cribles ordinaires, dont il ne differe que parce que les trous sont ronds & d’envi – ron une demi – ligne de diametre. Cependant on emploie dans la plupart des fabriques de la peau de veau pour les grainoirs de la poudre de guerre, comme pour ceux de la poudre à giboyer. La matiere qui a passé à – travers ce grainoir est re – prise par les autres ouvriers fig. 2, 3, 4, &c. dans un grainoir différent, en ce qu’il est percé de trous plus petits, de la grosseur du grain de la poudre à giboyer.

L’ouvrier fig. 2. ayant chargé son grainoir de la pou – dre qui a passé par le premier, verse ce qu’il contient dans le grainoir de l’ouvrier fig. 3. celui – ci à son tour dans le grainoir de l’ouvrier fig. 4. ainsi de suite, quel que soit le nombre des ouvriers employés à cette ma – noeuvre. Pendant cette opération l’ouvrier fig. 2. re – charge son grainoir avec une pelle de bois, il fait pas – ser ainsi de main en main une charge à chaque ouvrier; alors tous les grainoirs étant chargés, chaque ouvrier y place son rouleau, il le fait glisser & rouler dans l’in – térieur du grainoir jusqu’a ce que toute la matiere qu’il contient soit passée à travers, ce qui se fait en balan – çant & en glissant le grainoir sur le bâton quarré qui traverse la maye, lequel sert d’attelier à chaque ouvrier. La matiere étant grainée forme autant de tas particu – liers qu’il y a d’ouvriers; on la rassemble en un seul tas pour la tamiser dans des tamis montés de toile de crin, afin d’en extraire le poussier & laisser le grain dans le tamis, d’où on le verse dans des corbeilles. A B C Plusieurs tonneaux ou gueules – bées dans les – quels on met le poussier qui doit être reporté au mou – lin comme il sera dit ci – après, ou la poudre, en atten – dant qu’elle passe dans les autres atteliers. F corbeille ou tine ronde servant à transporter la poudre au moyen du bâton que deux ouvriers portent sur leurs épaules.

Bas de la Planche.
Plan d’un quart du grainoir. Le grainoir ou attelier où on graine la poudre est éclairé par quatre croisées & une porte, la maye ou les mayes regnent tout au tour, le plafond est soutenu par deux poteaux X autour des – quels on range les tonneaux A, B, C, D, E qui con – tiennent les matieres dont on a parlé ci – dessus. 1 grai – noir à gros grains placé sur son bâton quarré & garni de son rouleau. 2, 3, 4, grainoirs percés de trous du grain de la poudre à giboyer avec chacun leurs rouleaux.

Planche 12.

Fig. 1. Grainoir vû en plan & garni de son rouleau; ce grainoir a deux piés & demi de diametre, & a in – térieurement environ six pouces de profondeur. 2. Le même grainoir en perspective, il a extérieure – ment huit pouces de hauteur. 3. Le rouleau vû en plan, il est de bois & a huit pou – ces de diametre. 4. Le rouleau vû de profil, il a deux pouces & demi d’épaisseur, les angles en sont un peu arrondis. On met les rouleaux dans les cribles à grainer la pou – dre pour déterminer la pâte à se briser & à passer à – tra – vers les trous du grainoir; mais la poudre qui a été fa – briquée sous les meules étant beaucoup plus dure que celles des batteries, comme moins humectée, on em – ploie dans les grainoirs des boules de cuivre, au – lieu de rouleaux de bois. 5. Tamis monté en toile de crin, il a les mêmes di – mensions que le grainoir. 6. Le même tamis en perspective. 7. A B Bâton quarré sur lequel on promene & on ba – lance le grainoir pour grainer la matiere. a & b tasseaux qui sont fixés aux faces intérieures de la maye pour porter le bâton quarré. 8. Maye représentée en perspective & profil, dessinée sur une échelle triple, ainsi que toutes les autres figures de cette Planche. La maye a quatre piés de large de dehors en dehors, deux piés neuf pouces de hauteur sur le devant ou côtés des ouvriers, trois piés quatre pouces du côté opposé, & environ douze pouces de profondeur; les poteaux montans sont à la di – stance de sept piés les uns des autres, & ont six pouces d’équarrissage, le tout est composé de ma – driers de chêne de trois pouces ou trois pouces & demi d’épaisseur, assemblés sans aucune ferrure. 9. Pelle servant à charger les grainoirs ou les tamis, elle est de bois & n’a rien de particulier.  Dans les moulins à pilons ou batteries ordinaires, composées de 24 pilons, la quantité de matiere est de 480 liv. à 20 liv. pour chaque mortier. Lorsque cela a passé par le grainoir, il ne rapporte ordinairement que 220 à 240 liv. de grains, le reste se réduit en pous – sier & se rebat de nouveau pour être grainé, ainsi qu’il sera dit ci – après.

Planche 17.

4. Coupe & élévation longitudinale du lissoir vu du côté d’amont. B C la roue à augets. F G le hérisson. N pivot d’un des deux arbres du lissoir. o p, q r lissoirs placés au – dessus de leurs caisses s t, u x. 5. Elévation perspective d’un lissoir & de sa caisse des – sinée sur une échelle double. Le lissoir Q R a 3 piés & demi de long & 2 & demi de diametre, il est percé de 4 ouvertures quarrées de six pouces, qui sont fer – mées par des soupapes que l’on assujettit au moyen d’une ficelle qui fait plusieurs tours sur deux che – villes fixes à la circonférence du tonneau; c’est par une de ces ouvertures que l’on introduit dans cha – que tonneau du lissoir 200 liv. de poudre qui y roule pendant environ 24 heures. S T V X Y Z la caisse au – dessus de laquelle est placé le lissoir. 6. Le lissoir vu par une de ses extrémités. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 bâtons quarrés qui vont d’un fond à l’autre, & sur lesquels la poudre retombe à mesure que le lissoir tourne sur lui – méme.

La poudre en sortant du lissoir est transportée sur les tables l l du séchoir, Pl. XIII. où on la ré – pand sur des draps pour sécher au grand air; on rabotte souvent la poudre pour la retourner, & faire que celle qui est dessous vienne dessus. Après que la poudre est seche, on la repouste, pour cela on la met dans de grosses tonnes; on ne fait cette opération que quelques jours après, parce que si elle étoit faite de suite, les tamis s’useroient beaucoup plus à cause de la chaleur de la poudre. Pour faire le repousse – tage on commence par égaliser la poudre comme quand on la veut mettre dans le lissoir, & cela pour en retirer les pelotons de poussier qui se forment dans le lissoir, & qui tombent dans les tines lorsqu’on le décharge; on appelle ces pelotons des Ramandots de lissoir, on les rebat dans le moulin. La poudre ainsi égalisée dans une maye, des ouvriers prennent des tamis fins pour la repousseter; ce repoussetage consiste à la balotter afin de la décharger du fin grain & du poussier, & faire qu’elle soit propre & ne crasse point. Voilà les opéra – tions par lesquelles passent les matieres qui compo – sent la poudre. On la pese ensuite, & on l’enfonce dans des barils de cent livres, dans chacun desquels il y a un sac de toile pour contenir la poudre en cas que quelques barils se défonçât dans le transport. Pour la peser on a des tines ovales cerclées de cuivre, qui con – tiennent plus de cent livres, on la met sur les plateaux, & quand on a le poids de cent liv. on la vuide dans une autre tine pareille, que deux oavriers transportent sous un hangard d’enfonçage, ils la vuident dans le sac que les tonneliers tiennent ouvert, ils enfoncent ensuite le baril, qu’on transporte après dans un magasin. Pour la poudre à canon on observe les mêmes choses ci – dessus, à l’exception de l’essorage & lissage, c’est – à – dire qu’au sortir du grainoir on la fait sécher, étant se – che on la blute dans un blutoir percé comme un grai – noir de poudre à giboyer, pour la décharger du fin grain & du poussier, puis on la tamise pour extraire absolu – ment ce dernier, ce que le blutoir ne peut pas faire, on l’enfonce comme pour la poudre à giboyer, quand c’est pour le public; pour le Roi on la met ordinaire – ment dans des barils de deux cens enchappés.

Planche 18. Cette Planche représente une machine pour arron – dir la poudre, en usage en Suisse, elle est décrite à l’arti – cle Poudre dans l’Encyclopédie, tom. XIII. C E Arbre d’une roue à l’eau qui donne le mouve – ment à la machine. D rouet qui engraine dans la lan – terne conique F, fixée sur l’arbre vertical E H. G mor – toise oblongue, dans laquelle passe l’arbre A A des bo – bines.

Planche 19.

Fig 1. Mortier pour éprouver la poudre. A Le diametre à la bouche du mortier, porte sept pouces trois quarts de ligne. B Longueur de l’ame, huit pouces dix lignes. C Diametre de la chambre, un pouce dix lignes. B D Longueur ou profondeur de la chambre, deux pouces cinq lignes. E Lumiere au ras du fond de la chambre. F Diametre par le dehors du mortier, à la volée, huit pouces dix lignes. G Diametre par le dehors du mortier, à l’endroit de la chambre, quatre pouces huit lignes & demie. H Diametre de la lumiere, une ligne & demie. AI L’épaisseur du métal à la bande sans comprendre le cordon, est de dix lignes. K La longueur de la semelle de fonte du mortier, est de seize pouces. L La largeur de ladite semelle, est de neuf pouces. M L’épaisseur de ladite semelle, est d’un pouce six lignes. N Le diametre du boulet de soixante livres, sept pouces. O Une anse représentant deux Dauphins se tenant par la queue, ladite anse placée sur le milieu de la volée. P Languette de fonte qui tient au ventre du mortier sur lequel il repose, & qui répond au bout de la semelle étant justement placé dans le milieu. Il faut que le mortier soit fondu avec sa semelle, de maniere qu’il se trouve pointé juste à quarante – cinq degrés. Cette semelle encastrée dans un madrier, & attachée bien ferme par les quatre coins, avec autant de bou – lons arrêtés par des clavettes à l’endroit où sont placés les boulons. Il faudra mettre deux bandes de fer qui passeront par – dessous le madrier, & le viendront embrasser jusques par – dessus, les quatre boulons seront passés dans ces bandes de fer. Il faut aussi bien observer que la platte – forme de bois sur laquelle on placera ce mortier, encastré comme il est dit ci – dessus dans son madrier, soit bien unie & bien de niveau, & il ne faut point arrêter le madrier sur la platte – forme, parce qu’il doit avoir une entiere liberté de reculer en tirant.

Fig. 3. Eprouvette en forme de pistolet. 4. Eprouvette en forme de sonnette. 5. Baril pour contenir cent livres de poudre, sa hau – teur est de deux piés deux pouces, son diametre au milieu un pié deux pouces, & vers les fonds, de onze pouces neuf lignes. 6. Chape pour renfermer le baril précédent, la hau – teur est de deux piés six pouces. Le diametre, au milieu un pié quatre pouces neuf lignes, celui des fonds un pié deux pouces neuf lignes.